Samedi dernier, en fait samedi il y a deux semaines, avait lieu le souper homard annuel de la Faculté de droit de l’Université de Moncton. Bien sûr, comme j’adore le homard, j’ai décidé d’y participer (Quel mensonge vous dirait ma mère, moi aussi d’ailleurs, chaque fois qu’elle propose de manger du homard je refuse presque catégoriquement). Non, en fait, j’ai simplement eu envie d’y aller, car j’avais eu de bons commentaires sur l’expérience en général et que je trouvais qu’il s’agissait d’une bonne occasion pour sortir un peu de chez moi. En plus, ils offraient autre chose que du homard en repas (Mais… J’ai quand même décidé de prendre le homard : je me disais que je voulais vivre l’expérience au maximum).

Comme nous avions eu pour indication de nous vêtir style semi-formel, le vendredi, la veille, quelques filles et moi étions dans notre dernier cours de la semaine à nous demander ce que nous allions porter :

– « Pensez-vous porter une robe ?
– Je sais pas trop, j’ai peur d’être comme trop habillée.
– Ouais, moi aussi, tsé semi-formel… J’veux pas avoir l’air too much non plus.
– Moi je pense mettre une robe noire, mais j’sais pas si elle est comme trop chic.
– Ah, mais une robe noire, c’est pas mal passe-partout !
– Toi, tu penses mettre quoi ?
– J’sais vraiment pas ! » Etc. (Donc voilà à quoi ressemble une conversation de filles qui ne savent pas comment se vêtir pour un souper!)

Heureusement que Me Plamandon (nom fictif) m’a éclairée au retour de la pause avec son intervention concernant le souper du lendemain (J’espère d’ailleurs qu’il a su en éclairer d’autres!) :

– « Qui d’entre vous allez au souper homard demain ? (Plusieurs personnes lèvent leur main.) Ah bien, on se voit demain alors! Je comprends pas pourquoi on s’habille tout propre pour aller manger du homard! Moi, l’an dernier, je suis arrivé en jeans et tous les étudiants étaient super bien habillés : robes et vestons-cravates. En tout cas, je comprends pas trop… Aller manger… Du homard… Tout bien habillé… Mais bon…» (Paroles approximatives, les phrases n’ont pas été reprises mot pour mot, il s’agit des idées véhiculées dans celles-ci.)

À partir de ce moment, j’ai su qu’il s’agissait bel et bien d’un talons hauts et champagne (Ça, c’est ma façon de dire qu’on devait se mettre sur notre 31 parce qu’à ma connaissance, il n’y avait pas de champagne).

Donc le samedi, vers 17h, je suis passée chercher Kelly (nom fictif) chez elle. Itinéraire rentré sur mon cellulaire et copilote à bord, nous entamons notre route vers le port. Comme nous voulions être certaines d’arriver avant le départ du bateau, nous nous étions assurées de l’adresse et du temps pour nous rendre à destination en après-midi lorsque Kelly est passée chez moi. Toutefois, puisqu’il n’y a jamais rien de facile, il y a eu ambiguïté sur l’adresse… Un itinéraire nous indiquait que c’était à une trentaine de minutes de chez moi alors que l’autre disait que c’était à près de deux heures… On est donc allées avec notre logique et on a choisi celui d’une demi-heure (Pourquoi faire un souper à deux heures de l’université ? Ça l’aurait pas été ben ben bright non ?).

Roule roule, jase jase, on est presque à destination! Okay, on est à destination selon le GPS! Mais… Où est le port ? Et les bateaux eux ? Puisqu’on est un peu paniquées et surtout afin de ne pas revivre la même expérience qu’avec l’Igloo (Pour faire une histoire courte, on s’est rendues en trente minutes à une destination qui ne se trouvait qu’à cinq minutes.), nous avons pris la judicieuse décision d’appeler notre amie Julianne (nom fictif), qui a vécu toute sa vie à Moncton et connaît bien la place, afin de lui demander des indications. Donc après s’être arrêtées un moment pour lui demander le chemin, nous reprenons la route. Nous revenons sur nos pas, à l’endroit où nous avions téléphoné à Julianne, car nous nous rendons compte que nous étions déjà sur le bon chemin lorsque nous avions passé le coup de fil.

À 17h50 environ, on arrive finalement au port, mais là, on se trouve face à un autre problème : où est le bateau ? On a beau regarder partout autour de nous, on ne voit aucun bateau qui nous semble capable d’accueillir une cinquantaine de personnes! Ainsi, on reprend de nouveau le téléphone et on lâche une fois de plus un coup de fil à Julianne. Elle nous assure qu’on est à la bonne place et qu’on devrait voir le bateau blanc qu’elle nous décrit. Avant même que Kelly ait terminé de lui parler, je dis : « Ah… Okay … Je crois que je vois le bateau … ! » Juste pour vous donner une idée de la surprise que j’ai eue en constatant la grosseur de celui-ci, eh bien imaginez-vous le Titanic et ensuite le bateau de pêche du chalet sans électricité de votre grand-père! Je m’attendais à une embarcation du style Louis-Joliette… mais non pas du tout!! (Il s’agit du bateau sur la photo en bas.)

Pendant la petite marche entre ma voiture et le navire, Kelly et moi n’avons cessé de nous demander pourquoi nous nous étions habillées aussi chic et de nous dire que des baskets et des jeans auraient été beaucoup plus appropriés et je cite Kelly : « Non, mais c’est du gaspillage de tenue ça! ». Malgré tout, ce fût une très belle soirée, la vue durant le tour de bateau était superbe, le homard était bon et les gens, sympathiques! La recette parfaite du bonheur non?

#WonderfulView #NewFriendships #ILoveThatSmallTown
Parce qu’il y a ces soirées où on a seulement envie de rester à la maison et que finalement, on ne regrette aucunement d’être sorti!
M-La vie

Révision : Sara